L’habitude est une seconde nature, dit on et changer cette habitude n’est pas facile et demande pas mal de temps. Pour les femmes enceintes, les mauvaises habitudes qui ont des conséquences néfastes sur la croissance de l’enfant dans le ventre et qui peuvent continuer après sa naissance, sont particulièrement l’alcool et le tabac. Si la majorité des futures mamans font l’effort de s’abstenir à boire et à fumer au moins pendant les 9 mois, certaines prennent plaisir à y consommer davantage.

Les méfaits directs de l’alcool sur la grossesse
Il est évident que les femmes enceintes qui boivent ne sont pas conscientes de l’impact direct de l’alcool qu’elles consomment sur l’enfant qu’elles portent dans leur ventre. Pour expliquer en quelques mots, l’alcool bu circule directement du sang maternel vers le sang du foetus par le biais du placenta. Le pédiatre Philippe Dehaene parle de ce malheureux état en une formule : « quand la maman est gaie, le foetus est ivre ». Ce qu’il faut retenir c’est même une petite gorgée d’alcool durant un repas signifie déjà des conséquences considérables sur le développement du foetus au cours de la croissance, spécialement au cours des 3 premiers mois de la grossesse. Une hausse des avortements spontanés et d’accouchements prématurés causée par la consommation d’alcool de 1 à 2 verres journaliers a été démontrée récemment par des études. Pire, à compter de 21 verres de consommation la semaine, le syndrome d’alcoolisation foetale apparaît où les nouveaux nés présentent un retard de croissance, d’anomalies du crâne et du visage et des problèmes au système nerveux central qui peuvent se traduire par des difficultés d’apprentissage, des troubles du langage et du comportement à l’âge adulte.
Conséquences alarmantes du tabac sur la grossesse
L’autre vice des femmes enceintes qu’est la consommation de tabac est tout aussi dangereux que boire de l’alcool. Même en réduisant la dose quotidienne des cigarettes, les futures mères ne sont pas à l’abri des risques de fausse couche, de grossesse extra-utérine et d’accouchement prématuré. Pour mieux expliquer la situation, le risque de fausses couches spontanées des mères fumeuses est 3 fois plus grand que celles non fumeuses. Pire encore, la mortalité périnatale passe de 50 à 150 % tandis que le danger de mort subite du nourrisson est de 2 fois pour les parents fumants.
Résister aux produits nocifs
Il est vrai que rompre les mauvaises habitudes comme boire de l’alcool ou fumer n’est pas chose facile, surtout pour celui ou celle qui en sont dépendants. En prenant le cas précis, des futures mamans qui n’ont d’autres choix que d’arrêter ces vices pour le bien-être de leurs progénitures, la responsabilité, mais surtout la volonté de résister à la tentation sont primordiales.
Pour accompagner ce moment difficile, l’actif concours de l’entourage est plus que sollicité en encourageant les femmes enceintes comme quoi une abstention momentanée de consommer ces produits nocifs sera la bienvenue par exemple pour le futur papa. De même si besoin est, il faut se faire aider par des personnes de confiance telles un médecin ou tout simplement un cercle d’amies. Le message étant que la non-consommation d’alcool et de tabac durant la grossesse est synonyme la croissance normale du foetus.