Plus d’un tiers des femmes enceintes sont sujettes à l’incontinence urinaire, ces petites fuites assez gênantes mais qui est tout à fait normale. Ce trouble peut être atténué en adoptant une nouvelle hygiène de vie ou bien en suivant des traitements spécifiques.

Qu’est-ce qui provoque l’incontinence urinaire chez les femmes enceintes ?
Dans la vessie se trouve un muscle appelé sphincter qui l’aide à contenir l’urine. C’est le dysfonctionnement de ce muscle qui provoque les fuites. Cela survient surtout lors d’un effort physique comme le fait de courir ou se lever brusquement. Le rire ou l’éternuement peut aussi déclencher la fuite, tout cela sans forcément ressentir le besoin d’uriner. Chez la femme enceinte, la principale cause est le bouleversement hormonal qui a des impacts sur tous les muscles, y compris le sphincter. Les hormones agissent sur ce muscle à tel point qu’il ne se contracte plus assez et la fuite est inévitable.
Mais d’autres facteurs entrent aussi en ligne de compte comme la pratique des sports (le footing ou l’aérobic), la constipation ou encore l’excès de poids. Si la mère souffre d’infection urinaire, il y a de grandes chances pour qu’elle soit victime d’incontinence. La cigarette est aussi un facteur non négligeable qui peut favoriser les fuites urinaires.
Existe-t-il des traitements ou des mesures de prévention pour l’incontinence urinaire chez les femmes enceintes ?
Il est difficile de prévenir l’incontinence et il se peut que les solutions adoptées ne marchent pas toujours. Toutefois, on peut éviter les boissons pouvant exciter la vessie telles que le thé et/ou le café. Cela ne veut pas dire qu’on ne doit pas boire, au contraire, un litre et demi à deux litres d’eau par jour est toujours recommandé. Il ne faut pas délaisser complètement le sport, seulement éviter ceux qui nécessitent beaucoup trop d’efforts physiques.
Des traitements existent, mais chaque cas est unique donc il est conseillé de consulter le médecin avant de faire quoi que ce soit. L’automédication n’est pas une bonne chose surtout que la femme est enceinte. Le traitement est surtout basé sur des exercices de rééducation du périnée, un ensemble de muscles et de ligaments soutenant la vessie, l’utérus et le rectum. Le médecin va diriger la femme enceinte vers un établissement spécialisé dans ce domaine. Il se peut même que la patiente subisse une intervention chirurgicale en cas d’échec du traitement. Cette intervention consiste à mettre en place une petite bandelette de polypropylène sous l’urètre pour le soutenir. Cette intervention est très efficace. Pour les cas d’incontinence par impériosités, il faut un traitement spécifique qui va réguler les contractions répétées de la vessie.
En bref, l’incontinence urinaire est assez fréquente chez les femmes enceintes, mais elle peut être soignée. Les traitements existent bel et bien et il appartient au médecin de décider quel genre de traitement convient à telle ou telle patiente. Il est donc très important de consulter et d’en parler ouvertement à son médecin traitant. Il ne faut pas avoir honte puisque l’incontinence urinaire n’est ni tabou ni une maladie. Ce n’est qu’un trouble tout à fait normal quand la femme est enceinte.