Gilles Bousquet, un chirurgien français qui s’est spécialisé dans l’orthopédie. Débordant d’imagination, Gilles Bousquet était en perpétuelle recherche d’innovation pour mettre à disposition du public les meilleures prothèses orthopédiques. Il assumait la fonction de Chef de clinique en orthopédie aux Hospices Civils de Lyon jusqu’à sa mort.
Gilles Bousquet, sa passion pour la mécanique et sa carrière de chirurgien
Gilles Bousquet a eu une préférence particulière pour les études d’ingéniorat, mais sous l’influence de son père médecin, il a finalement opté pour la chirurgie orthopédique qui se rapprochait beaucoup plus de ses convictions. Pour sa thèse d’agrégation, il a décidé de travailler sur les laxités du genou. Gilles a présenté les résultats de son travail en soutenant la possibilité de traiter des cas critiques par l’implant de prothèse qui peut assurer le mouvement antéropostérieur ainsi que les rotations internes et externes, tout en favorisant les fonctions physiologiques. Par la suite, il décida de mettre au point une prothèse de genou adaptée aux besoins des patients.
Outre l’appui de son père, il a fait appel à André Rambert, chef de laboratoire de mécanique appliquée à l’École Catholique d’Arts et Métiers de Lyon pour mener à bien son projet. Avec la persévérance et la complicité qui s’était établie entre eux, le projet s’est consolidé. Ils ont pu réaliser après plusieurs années de travail, une prothèse de genou, dite rotatoire. Cette création a été brevetée et a été suivie par d’autres modèles de prothèse. Cette réalisation a fait l’objet de plusieurs critiques, mais Gilles Bousquet, sûr de son travail, a finalement réussi l’implant de la première prothèse de genou. Plus tard, il a assuré la fonction de chef de service du Centre Hospitalier Universitaire de Saint Étienne.
Gilles Bousquet, un chirurgien aux idées novatrices
Conscient du fait qu’il y a encore beaucoup de perfectionnement à faire dans le domaine orthopédique, Gilles Bousquet était toujours à la recherche de ce qui serait meilleur. D’ailleurs, son compagnon de travail, André Rambert a quitté l’ECAM de Lyon où il enseignait pour monter sa propre société, la Société d’Études, de Recherches et de Fabrication ou SERF qui est devenu le premier partenaire de Gilles Bousquet. Ainsi, au cours de sa carrière, Gilles Bousquet a réalisé différentes sortes de prothèses. Les prothèses qu’il a mises au point ont la particularité d’être modulaires et moins difficiles à implanter.
Gilles Bousquet a aussi apporté d’importantes innovations dans la fixation des prothèses. Si à cette époque, l’implant de prothèses se faisait à l’aide du ciment, Gilles Bousquet a promu la technique qui consiste à bien ajuster la taille des implants et revêtir les tiges par de l’alumine. Cette technique est réalisée afin d’améliorer la tenue de ces tiges dans le fémur et de favoriser la réhabilitation de l’os spongieux. Gilles Bousquet est aussi un chirurgien qui sait apprécier des valeurs, c’est pourquoi il a entretenu différentes collaborations, notamment avec Jean Rieu, responsable du laboratoire de mécanique des biomatériaux de l’École des Mines de Saint Étienne.