
Classés parmi les Maladies Sexuellement Transmissibles les plus courantes, les condylomes se traduisent par des verrues localisées au niveau de l’appareil génital et parfois sur l’anus.
Informations générales sur les condylomes
Les condylomes sont une maladie sexuelle provoquée par le Papillomavirus ou Human papilloma virus (HPV), une famille de virus qui regroupe près de 200 agents infectieux. Comme le HPV se transmet par le contact des muqueuses, toute personne en activité sexuelle peut développer l’affection quelle que soit son orientation sexuelle ou son âge. Cependant, la majeure partie des personnes atteintes des condylomes ont moins de 40 ans (90% des malades) mais celles âgées entre 20 et 24 ans sont les plus à risque. Par ailleurs, il est quasiment impossible de déterminer le moment exact de la contamination du virus responsable des condylomes dans la mesure où la durée de l’incubation est de 3 semaines à 1 an, voire plus pour les condylomes invisibles.
Les symptômes des condylomes
Les condylomes peuvent être visibles sur le col de l’utérus ou non. Dans le premier cas, les infections se développent à l’intérieur du vagin. Il n’y a aucun signe apparent de la maladie, d’autant plus que les verrues sont indolores et ne démangent pas dans la plupart des cas. Pour les condylomes qui ont des manifestations externes, le signe avant-coureur est la présence de verrues sur la vulve, le col, les lèvres, l’anus et la verge, pour les hommes. Dès que vous constatez des excroissances (le plus souvent en forme de choux fleur ou de crête de coq) sur votre sexe, consultez un médecin le plus vite possible. Si vous laissez traîner la maladie, celle-ci peut prendre une forme plus avancée pouvant occasionner des démangeaisons, une mauvaise odeur ou une surinfection. Dans certains cas, les condylomes se transforment en lésions précancéreuses.
Le traitement des condylomes
Le médecin choisira le traitement des condylomes en fonction du stade de la maladie, de l’état général du patient et de l’agressivité des virus responsables. On peut recourir au traitement superficiel en détruisant les lésions soit au laser, soit avec de l’azote liquide, soit avec une crème à base d’imiquimod. D’autre part, on peut recourir à la médicamentation, surtout dans le cas où les condylomes ne se manifestent pas extérieurement mais ont été détectés par un frottis vaginal. Le partenaire doit suivre aussi le traitement même s’il ne présente pas de signe apparent. En effet, il peut arriver que les condylomes n’apparaissent pas extérieurement ou se manifestent très discrètement si les défenses immunitaires d’un individu sont efficaces. Certes, cela n’empêche qu’il est porteur du HPV. Dans un souci de prévention, pensez à porter un préservatif pour tout rapport avec un nouveau partenaire, si vous n’avez pas de partenaire fixe. On notera que plus le nombre de partenaire et de rapports non protégés est important, plus le risque d’avoir des condylomes augmente.