La société française Poly Implant Prothèse ou PIP, fermée depuis 2010 se retrouve au cœur d’un scandale sanitaire mondial concernant ses prothèses mammaires déficientes avec près de 500 000 femmes porteuses de ces implants dans le monde.

Poly Implant Prothèse ne respecte pas les nomes
L’alarme contre les prothèses mammaires PIP a sonné en 2008. L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé ou AFSSAPS a été avisé des ruptures anormales de ces implants par un chirurgien marseillais. Christian Marinetti, patron de la clinique Phénicia et chirurgien signale à nouveau en 2009, un taux de rupture anormal par obligation légale. Si la première rupture précoce de PIP est constactée fin 2007, dès octobre 2009 le nombre de cassures s’élève à quatorze. L’AFSSAPS est a nouveau relancé en février 2010 par lettre recommandée. Il s’avère alors que ces implants ne respectent pas les normes de fabrication requérant trois couches pour l’enveloppe des prothèses. PIP a éliminé la couche intermédiaire, barrière anti-liquide. D’autre part, il se révèle que les prothèses sont en fait constituées de gels industriels non homologués et de produits décomposés.
Risques liés à ces implants mammaires PIP
La précarité des prothèses mammaires PIP représente en effet un danger pour les patientes. Effectivement, les gels de silicone non homologué et de fabrication propre à PIP remplissaient les implants à 75 %, et uniquement 25 % était constitué du gel américain Nusil. Si la société française Poly Implant Prothèse garantie que ce gel ne représente aucun risque pour la santé, 20 cas de cancer ont pourtant déjà été rapportés chez des porteuses de ces implants. Depuis le 28 décembre 2011, la surveillance de la sécurité sanitaire des produits de santé note 1 143 ruptures de prothèses et 495 réactions inflammatoires avec ou sans perspiration du gel à travers l’enveloppe. Les patientes victimes de ruptures ont présenté des inflammations et des ganglions gonflés.
Jean-Claude Mas reconnaît les faits
En mars 2010, les membres de l’AFSSAPS font une descente au siège de PIP entrainant la suspension de la commercialisation des implants mammaires ainsi que la liquidation de l’entreprise. Jean-Claude Mas, fondateur de la société affirme lui même en octobre dernier que les implants produits renferment un gel de silicone non homologué issu de sa production personnelle et a tout dissimulé à l’organisme certificateur. Pas conforme à la norme, 30 000 femmes en France, porteuses de ces implants sont encouragées à se les faire retirer. Un comité de suivi constitué : des membres de l’AFSSAPS, de l’Institut de veille sanitaire (InVS), de l’Institut national du cancer (InCA), de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) présidé par le Directeur général de la Santé se tiendra tous les mois pour suivre le dossier de prêt.