Le décollement des oreilles est un problème très répandu. En chirurgie esthétique il est possible d’opérer ce genre de petit soucis. Tour d’horizon sur l’opération des oreilles décollées ou otoplastie
Le décollement des oreilles est un problème très répandu, et qui, contrairement aux idées reçues, est une malformation héréditaire du squelette cartilagineux du pavillon de l’oreille. Ce qui signifie que, malheureusement, le fait de mettre un bonnet à un nourrisson ne peut remédier à ce problème. Eh oui, la médecine moderne ne s’accorde pas forcément avec les remèdes de nos grand-mères ! Seule l’opération est efficace.
Il existe deux types de malformation de l’oreille : le premier se présente sous la forme d’une oreille dépourvue de relief et perpendiculaire au crâne (plus rare), et le second par une oreille repoussée vers l’extérieur (plus courant).
Quand peut-on envisager une opération de l’oreille ou otoplastie ?
C’est à partir de 7/8 ans que l’intervention, appelée « otoplastie », peut être effectuée. C’est également à partir de cet âge que les enfants commencent à se plaindre ou à souffrir de ce défaut avec les moqueries ou les railleries de leurs camarades d’écoles et de jeux. De plus, le fait de prendre en charge cette opération en étant jeune permet d’éviter d’éventuels problèmes psychologiques par la suite. Mais on peut évidemment se faire opérer à tout âge si le besoin s’en fait ressentir, et c’est aussi bien en tant qu’adolescent ou adulte que l’on peut s’adresser au chirurgien esthétique.
Le bilan pré-opératoire d’une opération de l’oreille
Un bilan pré-opératoire va permettre de déterminer deux choses fondamentales avant de procéder à l’opération : les caractéristiques de malformation du cartilage et les corrections à apporter, ainsi que les motivations du patient. Le chirurgien doit en effet apprécier à leurs justes valeurs les motivations qui poussent le patient à se faire opérer.
L’opération se déroulera ainsi dans de meilleures conditions, et les suites psychologiques seront beaucoup plus simples. Cette mesure est d’autant plus importante chez les enfants, car leur motivation peut être parfois plus difficile à cerner ou floue. Cette intervention représente tout de même une opération chirurgicale avec anesthésie et mérite donc réflexion. Elle ne doit surtout pas être décidée sur un coup de tête ou à la suite d’une simple moquerie enfantine. Après avoir évalué ces différents points, des examens généraux et une visite de l’anesthésiste (si l’anesthésie est autre que locale) viennent compléter ce bilan.
L’intervention dure environ une heure et se pratique en général sous anesthésie locale. Le chirurgien effectue une incision dans le sillon derrière l’oreille, et par ce biais, remodèle le cartilage en reformant les plis déficients, et enlève les parties trop importantes afin d’obtenir une oreille « recollée » et avec des reliefs « normaux ». L’incision est ensuite refermée à l’aide de points de suture résorbables et d’un pansement modelant qui sera conservé 5 à 6 jours.
Doit-on être hospitalisé pour une opération de l’oreille ?
Le patient ne reste en en clinique que de quelques heures à 24 heures, selon le type d’anesthésie pratiqué. Il peut éprouver de légères douleurs les premiers jours, mais dans ce cas des antalgiques lui seront prescrits par le chirurgien. On remplacera ensuite le pansement modelant par un bandeau élastique porté nuit et jour pendant 10 jours, puis seulement la nuit durant les 15 jours suivants. Pendant cette période, il faut éviter toute activité présentant des risques de contact violent.
Chez l’enfant, il est d’ailleurs souvent conseillé de conserver un bandage, qui sera plus facilement respecté par ses petits camarades lors des jeux. La cicatrice, cachée dans le sillon rétro-auriculaire, est invisible. Le patient pourra constater un résultat naturel au bout de quelques semaines, et se débarrassera ainsi des moqueries souvent déplaisantes à ce sujet.
